VOYAGE MALI - BURKINA AVEC pt_afrique.jpg (2498 bytes) du 27/10/2003 au 12/11/2003

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L'arrivée à Bamako

L'aéroport

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L'hôtel

Aucune autre capitale africaine ne résume sans doute à ce point un pays tout entier ! Bamako, ville cosmopolite par excellence où cohabitent harmonieusement tous les groupes ethniques présente aussi un raccourci physique de cet immense pays. Etirée le long du fleuve Niger qui, du sud au nord, l'accule à cinq collines tabulaires, enfoncée dans une Cuvette recouverte en permanence d'une étrange pellicule de poussières. Les minarets futuristes de la Grande Mosquée et la tour « couronnée » du siège de la BCEAO, la capitale malienne est demeurée un village.
Mais un immense village qui, de six cents habitants à la fin du siècle dernier, est passé, moins de cent ans plus tard, à une population de plus de 700 000 âmes

Djenne

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Ce n'est pas un seul édifice, c'est la ville entière qui jouit du statut de monument historique ! A l30 km au sud-ouest de Mopti, Djénné a conservé ses attributions d'une forteresse située au milieu de l'eau que lui ont données ses fondateurs voici douze siècles. Les murailles qui l'entouraient se sont pourtant effritées au fil des siècles, mais ses bâtiments à étages lui donnent toujours de loin l'aspect d'une imprenable citadelle. D'où que vienne le visiteur, l'accès à Djenné est commande par le Bani, qu'un bac traverse pendant l'hivernage et que l'on franchit a gué à la saison sèche.

La cité sainte n'a jamais rompu avec son passé. En témoigne sa mosquée célèbre dans toute l'Afrique musulmane, édifiée à la fin du XIII e siècle, détruite à plusieurs reprises, mais toujours obstinément rebâtie sur le même modèle. Avant le XI e siècle s'élevait à son emplacement le palais du gouverneur de Djenné, commandant l'une des onze portes de la ville où aboutissaient des rues bordées de mimosas.

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A l'apparition de l'islam, le palais fut détruit pour faire place à une mosquée, dont la tradition veut qu'elle surpassât en beauté celle de La Mecque. Sept siècles durant, cette réputation fit de Djenné le sanctuaire de l'islam ouest-africain avec lequel Tombouctou rivalisait difficilement aux XIV è et XV è siècles. L'édifice sacré que le voyageur d'aujourd'hui peut encore admirer date de 1907. Bâti sur l'emplacement de la mosquée des premiers, âges, il en a conservé l'aspect, Ses quatre côtés sont orientés en direction des quatre points cardinaux, face au grand marché.

La façade principale est constituée de trois tours séparées l'une de l'autre par cinq colonnes en terre battue. Sur tout le pourtour de la mosquée, cent piliers - chacun d'un mètre carré à la base - enserrent les murs. Cette imposante bâtisse hérissée de tours, aux énormes portes percées dans le mur, demeure le symbole de cette architecture soudanaise qui a tant inspiré l'urbanisme des métropoles du Sahel.

Vus de loin, les murs d'argile donnent aux bâtiments l'aspect d'un volume taillé en plein roc. En fait, cette illusion est due à la couche de sable dont les maçons ont crépi les façades extérieures et les pans qui couvrent la cour intérieure. Le plus souvent, une seule porte sert d'entrée à toutes les familles d'un "carré ". Percée dans le mur, elle est fermée par un lourd battant de bois orné de gros clous.

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Sevare

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Bivouac dans les dunes

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Départ en Pinasse Konna - Niafounké

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Les pinasses sont de grandes pirogues à moteur, de 10 a 20 mètres, sur 1 ou 2 étages. Les pinasses publiques entassent d'abord le maximum de fret possible, et les gens se débrouillent ensuite pour trouver une place dessus.

Nous embarquerons sur une pinasse touristique, c'est à dire composé uniquement de blancs, avec de la place pour dormir et des toilettes fermées.

Nous arrivons donc sur le quai où de nombreuses pirogues sont alignés et se chargent ou se déchargent. Un petit marché est installé pour vendre à manger aux passagers et écouler les premières marchandises.

Notre pinasse est charmante. Longue de 10 m, elle est recouverte d'un toit arrondi fait de nattes, et comportent à l'arrière des toilettes fermées, le poste de pilotage puis une cuisine. Le reste de la pirogue est complété par de larges bancs recouverts d'une luxueuse mousse de 5 millimètres d'épaisseur. Elles est joliment décoré de tissu fleuri et peinte aux couleurs du Mali : Rouge, Jaune et Vert. Seule la cabine WC est d'un bleu éclatant.

Nous déposons nos sacs à l'avant et nous nous rendons à nos places en marchant sur une mince corniche qui entoure le bateau. Nous sommes tous de très bonne humeur et ravis de l'aventure qui nous attend. Nous partons, et rapidement nous nous positionnons tous pour profiter de l'eau fraîche qui éclabousse.

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L'école et les enfants

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Le Directeur de l'école et ses élèves

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La boulangère et son pain si bon

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Soirée moustiques dans les dunes

mali_36.jpg mali_37.jpg Le cuisinier (3 étoiles au Michelin) --> mali_38.jpg mali_39.jpg
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Bivouac dans les dunes blanches

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Tombouctou (ça se mérite ...) avec Monsieur Salem Alhaj

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 " Ville exquise, pure, délicieuse, illustre, cité bénie, plantureuse et animée... "


Ainsi s'exprimait le chroniqueur Abderhaman Sâdi, auteur du Tarikh es-Soudan, en célébrant vers 1630 sa ville de Tombouctou.

Près de quatre siècles ont passé, mais " Tombouctou la Mystérieuse ", selon la formule lancée en 1896 par le français Félix Dubois, continue de fasciner le monde.

Tombouctou existe. On y accéda d'abord à pied ou à dos de chameau, comme le firent des voyageurs célèbres comme le major britannique Laing (1826) et le Français René Caillié (1828).

Depuis, les moyens de communication ont évolué et, si les caravanes de chameaux affluent toujours de Mauritanie, d'Algérie ou du Niger, le coquet aérodrome accueille aujourd'hui des touristes du monde entier.
L'accès est plus difficile par la voie terrestre depuis Bamako (à 1071 km au sud), via Ségou et Mopti, ou Gao (à 424 km à l'est) : les pistes, impraticables à la saison des pluies, ne conviennent autrement qu'aux mécaniques et aux automobilistes que ne rebutent pas les cahots.

Métropole des temps médiévaux, Tombouctou remonte donc aux premiers siècles de l'histoire écrite.

Les opinions divergent quant à l'origine de son nom. La plus connue, celle d'Es Sâdi formulée dans le Tarikh es-Soudan, veut qu'une vieille femme appelée Bouctou ait été chargée de garder ici le puits des Touareg en dehors des périodes de transhumance ; le campement devint Tin-Bouctou, le lieu ou le puits de Bouctou. Selon une autre hypothèse, Tombouctou, fondée par des populations songhoï, tire son nom de la cuvette où la ville fut édifiée entre le dunes (Tombouctou signifiant " cavité "). Des historiens soutiennent encore que Tombouctou voudrait dire la " petite dune " et serait ainsi nommée du fait des mamelons de sable qui l'entourent. Linguistes, traditionalistes et historiens s'accordent néanmoins sur un point : l'origine berbère de la ville.
Le style d'origine a été respecté. Dépouillé, robuste, couvert de terrasses en banco dont émerge la forme d'abord pyramidale puis conique d'un minaret hérissé de pieux servant à l'entretien des murs, le monument de Djingareiber trône au sud-ouest de la ville, environné de bâtiments de la même veine. Massifs à la base, les murs s'effilent vers le haut, soutenus par des renflements ou des piliers faisant corps avec l'édifice et l'entourant. Peu d'ouvertures sur les façades, presque pas de fenêtres, sauf aux étages, mais en revanche de lourdes portes décorées d'énormes clous. La mosquée de Djingareiber (ou mosquée du Vendredi), est la seule des trois mosquées de la ville, où la visite est autorisée. On peut accéder à la terrasse qui permet d'apprécier l'échiquier de la ville, et de constater l'inexorable avancée d'un trop gourmand désert.

Au nord de la mosquée principale s'élève celle de Sankoré, que fit bâtir dans la première moitié du XVe siècle une vieille femme de Tombouctou ; Sankoré abritait la Medersa, cette université qui valut au XVe siècle son rayonnement international à la cité qui, à l'époque, comptait près de 100 000 habitants.
De son ère de gloire, la cité n'a conservé que le souvenir. De même est-ce tout ce qu'elle a gardé de sa prospérité commerciale. Le quartier d'affaires d'antan, Badjindé, n'abrite plus qu'un marché. Voici cinq siècles, négociants et banquiers s'y bousculaient.

Centre de ralliement des chameliers du Sahara et des bateliers du Niger, Tombouctou organisait les échanges entre le désert, la savane et la forêt. Du Maghreb et du Sahara affluaient les chargements de sel, d'épices, de soie, de cuivre ou d'étain.

Du sud arrivaient des pirogues entières de noix de kola, d'or, d'ivoire, de plumes d'autruche et... d'esclaves. Des traités se négociaient sur cette place financière avant la lettre.

Aujourd'hui, Badjindé n'a plus à vendre que son pittoresque : bijoux de paille passés à la cire pour leur donner la teinte de l'or, poupées de cire joliment habillées et décorées par les femmes touareg, et toutes ces richesses d'un artisanat millénaire que constituent les armes, les harnais, les colliers et les chaînes d'or ou d'argent. Dans les rues d'alentour, seuls vestiges du passé commerçant, des fourneaux en banko produisent toujours leur lot quotidien de délicieuses galettes rondes. A la tombée du jour, ils forment des niches rouges et béantes, détail insolite, qui participent à la fascination exercée par la ville.

D'après certaines confidences, Tombouctou la mystérieuse appartient tous les soirs aux femmes.
Dans la journée, en effet, les Tombouctiennes sortent peu. Mais, dès le coucher du soleil, elles hanteraient les rues et se rendraient visite pour deviser jusqu'au petit matin. Une fois par an, lors de la fête du Mouloud - anniversaire du prophète - toutes les femmes de Tombouctou retrouvent la liberté. Vingt-quatre heures durant, elles courent au marché, dans les rues, à toutes les fêtes, totalement libres, dit-on, de leurs actes.

En définitive, si mystère il y a à Tombouctou, il résiderait peut-être fort prosaïquement dans une évidence, à savoir que sa réputation de sainteté est contrebalancée par la renommée contraire. Et les voyageurs de jadis une fois dans le secret, pouvaient se retrancher derrière cette jolie formule qui a résiste au temps : " Tombouctou la Mystérieuse ".

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Bourem et ses environs

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Hébergement ...

Gao - le jardin des Muses Bandiagara
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Pays Dogon - La falaise de Bandiagara

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Tout voyage en pays dogon prend des allures de pèlerinage.
Pèlerinage chez l'une des populations les plus anciennes de l'Afrique noire (les spécialistes la qualifient de paléonégritique), mais aussi vers une civilisation des plus riches et des plus mystérieuses qui, depuis une cinquantaine d'années fascine les ethnologue

Les Dogon s'étonnent du reste de l'intérêt quelque peu envahissant que leur civilisation suscite chez les étrangers. Ils ne comprennent pas que leurs villages soient devenus des "musées vivants " dont on voudrait fouiller l'âme. Bref, ils ne comprennent pas qu'on cherche à les comprendre.

Des villages-perchoirs difficiles d'accès

Une bonne piste, en partant de Sévaré, s'étend sur une soixantaine de kilomètres jusqu'à Bandiagara, chef-lieu administratif du pays dogon. De là, une piste difficile d'une quarantaine de kilomètres franchissant des seuils rocheux, serpentant entre les éboulis de grès qui portent parfois un village à peine discernable, tant il se confond avec l'environnement même en deux ou trois heures à la bourgade de Sangha. Localité rassemblant 13 villages ayant chacun un nom celle-ci est établie au sommet de la falaise et domine vertigineusement cette fantastique paroi rocheuse haute de 200 à 400 mètres, qui s'allonge sur près de 20 km.

Les guides connaissent la région, les villages et leur chef, chez lequel s'effectue généralement la halte lorsque la randonnée dure plusieurs jours. De plus, ils connaissent les rites et les interdits nombreux chez les Dogon ce qui évite de commettre des impairs.

Marcel Griaule a approché de près la riche et complexe culture des Dogon parmi lesquels il a souvent résidé à partir de 1931. C'est lui qui est à l'origine du premier barrage d'irrigation et de l'introduction de la culture des oignons dans la région, qui reste la seule ressource d'échange. A sa mort, en 1956, les Dogon lui ont organisé des funérailles traditionnelles. Son mannequin funéraire surplombe aujourd'hui encore le barrage qu'il a fait ériger.

Une cheminée d'escalade, aménagée pour le passage conduit au premier village de la falaise Banani. Chaque village est composé de cases d'habitation, qui se distingue par leur forme rectangulaire et leur toit-terrasse d'où la vue est somptueuse. Les villages sont parsemés de greniers, carrés à la base et coiffés d'un "chapeau " de paille conique, dans lequel est stocké le mil.

Trônant dans chaque quartier du village, la grande maison de famille (guinna) est le domaine du patriarche, gardien des autels des ancêtres, autorité morale et religieuse incontestée. Un peu plus loin, sur une éminence d'où l'on peut embrasser d'un seul coup d'œil le village et la plaine environnante, le togouna, ou maison de la parole, est l'endroit où les hommes se réunissent pour discuter des affaires du village.

La togou-na ("case à palabres ") est constituée de huit piliers sur lesquels reposent huit couches de chaume ; le chiffre huit, selon la cosmogonie dogon, correspond au nombre des premiers ancêtres des Dogon. Si le toit du togou-na paraît anormalement bas, c'est simplement parce que les hommes y règlent les problèmes, assis, et si l'un d'entre eux s'emporte en se levant pour mieux se faire entendre, il est rapidement calmé en se cognant le crâne au plafond.

A l'écart des maisons d'habitation se remarquent les cases rondes ou les femmes doivent s'isoler pendant leur période menstruelle (" maladie de femme "), tandis que, çà et là, autels et sanctuaires totémiques portent la trace des libations de bouillie de mil ou du sang des sacrifices.

Sur les escarpements et les parois souvent difficilement accessibles des falaises, les Tellem, premiers habitants de la région, ont laissé de nombreuses constructions troglodytes. Celles-ci servent aujourd'hui de cimetière aux Dogon qui, à l'aide de cordes, hissent les corps des défunts jusqu'à leur dernière demeure, suspendue entre ciel et terre. Nul ne sait ce qu'il est advenu des Tellem : supplantés par les Dogon, ils disparaissent de la falaise au XV siècle, sans qu'on ait pu retrouver leur trace ou identifier leurs descendants de façon certaine.

Une cosmogonie (théorie de l'origine de l'univers) digne de celles des peuples antiques

Outre l'architecture, l'intérêt que présente le pays des Dogons tient à l'extrême richesse de leurs mythes et de leurs rites. Pour ce peuple, l'univers a été créé par Amma, le Verbe de Dieu, lequel engendra des jumeaux : Nommo, le Dieu d'Eau, maître de la vie et le Renard Pâle, incarnation de la révolte, de l'inceste et du désordre, mais aussi de l'émancipation individuelle hors des normes sociales. Ces deux principes complémentaires, et les oppositions qui en découlent (vie/mort, jour/nuit, homme/femme, sécheresse/humidité), régissent tous les aspects de la culture et de la vie matérielle des Dogon. Chaque masque remplit une fonction sociale. Les sauts périlleux des guerriers qui lancent leurs flèches vers le ciel ou bran dissent leur fusil en prenant à partie les mauvais génies sont autant de gestes réglés comme une horloge, destinés à faciliter l'entrée du défunt dans l'univers des ancêtres, à la fois parallèle et complémentaire de celui des vivants.
Mais la plus grande cérémonie dogon, celle qui pare du plus de prestige l'initie qui y a assisté est le Sigui. Lorsque le masque du même nom, haut de sept mètres se met danser, le corps de celui qui le porte est animé par la respiration même du premier souffle de la création. Le visiteur devra hélas ou tant mieux s'armer d'une patience à toute épreuve s'il veut assister à ce spectacle car cette cérémonie dont la dernière eut lieu en 1974 ne se reproduit que tous les soixante ans.

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Ouagadougou - Burkina

  Mohamed, super chauffeur de 4x4 --> mali_71.jpg    
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A suivre ... avec les photos argentique ...

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